Aller au contenu principal
retour aux expositions

IX Biennale de Shanghai

Hors les murs
Contenu

La IXème Biennale de Shanghai sera inaugurée le 1er octobre 2012.

Elle s’installe dans le nouvel édifice du Musée d’Art Contemporain de la ville de Shanghai, sur 44 000 m² (site de l’Exposition Universelle). Le pôle des conservateurs chinois et européens invite, à cette occasion, 30 villes et régions, et met à la disposition de chacune un espace spécifique. Ont répondu favorablement à ce projet Amsterdam, Berlin, Düsseldorf, Anvers, Barcelone, Moscou. En France sont sollicitées : Lille et la Région Rhône-Alpes.

Pour ce projet, la Biennale de Shanghai propose deux salles situées dans le pavillon central et bénéficiant d’une grande visibilité.

Compte tenu des relations soutenues de la Région avec la Chine et plus particulièrement avec la Ville de Shanghai (participation à plusieurs reprises à des expositions au musée d’art de Shanghai dont une à l’occasion de la précédente biennale mais également lors de l’Exposition Universelle et organisation de l’exposition Infantization au Musée d’art contemporain de Lyon en 2010), cette manifestation s’inscrit dans la continuité des collaborations artistiques menées depuis plusieurs années.

C’est la 1ère édition d’une telle ampleur avec l’affirmation d’une coopération internationale.

Commissaires généraux de la biennale :

Qiu Zhijie, commissaire en chef
Boris Groys, Jens Hoffmann, Johnson Chang, commissaires associés

Commissaire pour l'espace de la région Rhône-Alpes (dans le bâtiment principal de la biennale) et le pavillon de la région Rhône-Alpes :

Thierry Raspail, directeur du macLYON, choisit de montrer une sélection d’œuvres de Robert Combas et de Marc Desgrandchamps

 

Date
-
ajouter à mon calendrier
Lieu

 

Musée d’Art Contemporain
Shanghai
Chine

En savoir plus

Texte En savoir plus : Gauche

« [...] la présence de l’être, ici et maintenant, est ce qui rassemble le mieux Combas et Desgrandchamps que tout semble opposer, sauf la passion incommensurable de remplir inlassablement des surfaces de couleur. La Présence et le Temps.

Marc Desgrandchamps s’intéresse au temps long, à tout ce qui présentise le présent, celui d’avant et celui d’après, c’est pourquoi ses femmes sont des statues-colonnes aux bases solides et aux pieds larges acoquinées de tongs, cothurnes de l’éternel. Chez lui tout est suspendu à la durée. L’énoncé d’un instant, figé mais persistant, a souvent l’apparence d’un triptyque comme entre deux moments éternisés. L’anecdote, vécue ou fantasmée, est pourtant essentielle, car elle est à l’origine de la scène que l’on voit et qui se perd dans l’infini, bien avant que ne s’instaure une perspective car il n’y a aucun déterminisme dans le monde de Desgrandchamps. Car il n’y a rien à attendre de précis puisque tout peut arriver. Il y a seulement des indices de traces et des schèmes d’objets manufacturés : quelques ballons, des flots, des vols. La durée est essentialisée.

Texte En savoir plus : Droite

Dans l’œuvre de Robert Combas en revanche, tous les instants de toutes les secondes se superposent, semble-t-il. Mais ce ne sont que des constructions, constructions d’un monde saturé, pléthorique, où les divergences s’accusent, où les singularités s’affrontent, et où les « je » jouent à se faire la guerre. Monde des mots et des normaux, playbacks hypocrites et saintes vérités, tragiques Cro-Magnons, et burlesque abrasif. Humour. Combas maîtrise le temps court, les surplus qui s’accumulent, s’entassent et s’estompent pour revenir encore et encore saturer le vivant.

Tous deux, Combas et Desgrandchamps ne se doivent rien, mais se connaissent bien, et ils se croisent à l’instant précis de Maintenant, entre l’éternité de l’un et l’instantanéité de l’autre. Quand l’un suspend le temps pour assurer la permanence, l’autre ajoute des rubriques pour actualiser l’éphémère. D’un coté la spatialité de Tout le temps, de l’autre un état permanent de stupéfactions simultanées. »

Thierry Raspail, extrait du texte pour le catalogue de l’exposition

FAQ