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macSUP #7

Avec Céline Dodelin et Vincent Genco - Atelier
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Vue événement Mac Sup
macSUP#2
Contenu

macSUP est un programme de recherche-création en milieu universitaire. Des étudiant·es et des enseignant.es-chercheur·euses participent au processus de création d’un·e artiste. À partir d’une proposition de l’artiste, chacun apporte ses idées, dévoile ses compétences au fil des séances, rapprochant et comparant les méthodes de recherche et de création. Chacun·e peut enseigner et apprendre tour à tour dans ces ateliers collectifs.
Les groupes proposent ensuite des journées expérimentales au musée : ateliers, forums, parcours participatifs… pour faire vivre aux visiteur·euses du musée ce qui a constitué leur expérience tout au long de macSUP.

Pour la septième édition du projet macSUP, des étudiant·es issu·es des universités Lyon 1, Lyon 2, Lyon 3, de l'INSA Lyon, l'ENS Lyon et la prépa des PAA-Ensba Lyon sont accompagné·es par les artistes Céline Dodelin et Vincent Genco.

Le groupe de Céline Dodelin vous donne rendez-vous le samedi 16 décembre après-midi pour participer à leur restitution. 

Le groupe de Vincent Genco vous retrouve le samedi 16 mars 2024.
Le groupe d’étudiant.es et d’enseignant.es chercheur.euses accompagné par l’artiste Vincent Genco a situé l’ensemble des séances de travail au cœur du centre d’échanges de Perrache. Lieu multiple et très fréquenté, station multimodale où se croisent bus, tramways et métros, il abrite au dernier étage une crèche ainsi que les ateliers des pratiques artistiques amateurs de l’Ecole nationale supérieure des beaux-arts de Lyon.

Depuis ce dernier étage, le groupe a exploré la notion de création in situ, alternant entre expérimentations collectives et recherches individuelles. Quelle relation peut entretenir un objet avec son environnement ? La narration peut-elle être le liant entre un objet et son environnement ? La narration peut-elle naitre de cette mise en relation ?

Pour la restitution de leur projet, ils et elles vous proposent un dispositif sur mesure pour expérimenter à votre tour les outils qui ont été explorés. Laissez-vous embarquer dans une séance de médiation guidée ou autre création aléatoire de sculpture…

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Visuel macSUP avec Vincent Genco
Atelier macSUP avec Vincent Genco Photo macLYON

 

Samedi 16 mars 2024 - 14:00 ajouter à mon calendrier
Tarif

Accès avec le billet d'entrée du jour 

BILLETTERIE
Informations horaires

14h - 17h

Lieu

Rendez-vous dans le hall d'entrée 

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Texte En savoir plus : Gauche

Céline Dodelin

née en 1977, elle vit et travaille à Lyon

"Le travail de la terre – De la terre végétale à la terre argileuse
Ma pratique artistique a commencé en travaillant la terre végétale, aménageant des friches urbaines, mettant en valeur les plantes sauvages, créant de nouveaux espaces de cultures potagères ou ornementales. En 2013, j’ai expérimenté le modelage de l’argile, pour le besoin d’une série de
sculptures.
Depuis, l’argile est devenue ma matière première de travail, grès, porcelaine-papier, terres récoltées en montagne…
Rencontrer le sauvage
Le sauvage végétal

Mes premières installations étaient éphémères, j’encadrais à la craie, à la peinture, les plantes sauvages sur les trottoirs urbains pour les révéler à tous.
Puis des installations plus pérennes ont vu le jour. J’ai travaillé in situ, pour mettre en valeur les plantes sauvages, « mauvaises herbes » poussant sur les trottoirs ou dans des friches urbaines que j’aménageais. Je questionnais alors la place laissée à la nature au cœur de la ville et les liens que nous entretenons avec elle, ajoutant une touche poétique et esthétique, bousculant le quotidien des citadins.
Le sauvage animal
J’ai poursuivi mes recherches en travaillant en lien étroit avec des scientifiques (Arthropologia et Université de Lyon) pour réaliser plusieurs sculptures pérennes, dans l’espace public, offrant des refuges aux pontes d’abeilles sauvages. Ces sculptures nichoirs étaient en bois ou en céramique. Le rouge signait ces créations. Cette couleur éclatante et dynamique s’était imposée dans une volonté de contraster avec l’environnement des sculptures.
Le sauvage humain
Aujourd’hui, en parallèle de ma pratique personnelle, je co-anime des ateliers de modelage thérapeutique où la terre se révèle un médium très puissant. Je cherche aujourd’hui à apprivoiser le « sauvage » humain, à rencontrer notre partie inconsciente et parfois malade psychiquement, à saisir le spontané dans la matière. Ma sensibilité artistique et humaine accompagne le travail de la terre pour être à l’écoute et prendre
soin de l’autre.
Le sauvage géologique
Enfin, une autre exploration du sauvage guide mes recherches actuelles. La matière argileuse est fascinante par son côté élémentaire, archaïque, ancestral. Imaginer l’érosion faite par l’eau pendant des millénaires pour transformer des roches en particules si fines que nous pouvons les modeler donne le vertige. J’aime pour cela récolter de la terre lors de randonnées, garder un morceau géologique du lieu, le nettoyer, le préparer pour le modeler ensuite. L’action du feu, de la chaleur figeant cette nouvelle matière, participe aussi à son attrait, comme une accélération du temps géologique, le temps d’une cuisson."

Céline Dodelin a collaboré de 2002 à 2008 avec le collectif d’actions artistiques Traversant 3, puis a fondé L’Atelier des Friches en 2009. Aujourd’hui, elle est  formatrice en modelage à Matière Contact . Elle travaille régulièrement avec le CCO et l’ARHM. Ses œuvres sont exposées à la Galerie Racont’Arts (Lyon 1). 

Le samedi 16 décembre entre 14h et 17h, participez aux ateliers macSUP !
Les étudiants et les enseignant.es-chercheur.euses ont travaillé avec l’artiste Céline Dodelin autour de la notion de « sauvage ». 
Aller à la rencontre du sauvage minéral a fait naître des questions sur le lien de chacun·e avec le sauvage, dans le quotidien, dans les études ou les recherches, sur cette notion protéiforme. Qu'est ce qui est sauvage ?
Ils.elles vous feront partager leurs réflexions et découvertes autour de cette notion commune à toutes et tous. Venez expérimenter le contact avec la terre, inventer des gestes et vous saisir de leurs consignes décalées ! Participez aux discussions, cherchez le sauvage en vous !
 

Texte En savoir plus : Droite

Vincent Genco

né en 1982, il vit et travaille à Lyon

"Je suis issu des écoles d’art d’Angoulême (L’EESI) et de Strasbourg (la HEAR) et en suis sorti avec un DNSEP ART en 2008. 
Depuis 2012, j’enseigne la sculpture aux pratiques artistiques amateurs des beaux-arts de Lyon (PAA-Ensba) en direction de publics en classe préparatoire et amateurs adultes. Trois axes principaux : l’expérimentation des propriétés physiques des matériaux; la mise en espace, la relation d’un objet à son environnement physique et social; la narration, la mise en récit, l’interprétation. J'ai monté cette année un atelier au sein duquel nous nous exerçons à tisser des liens entre sculpture et narration.  Les sculpteurs sont invités ici à penser leurs réalisations au sein d’une mise en scène mise en forme par des acteurs de théâtre d'improvisation. Il est ici question d’inventer une écriture scénique mettant en jeu la physique concrète, la matière brute; de se confronter à divers mécanismes.  Les sculptures sont comme des partenaires de scène : en elles naît le discours théâtral.
Mes recherches artistiques se sont à l’origine développées dans des formes narratives comme la bande dessinée, et l’écriture de nouvelles. En entrant en école d’art j’ai été très vite exposé à des problématiques dites « art et science », la confrontation avec la pratique de la sculpture et de l'installation m'a encouragé à  mettre en question ce besoin de fiction, longtemps entretenu par l’activité littéraire et les métiers de l’image.
En tant qu’artiste, J’ai  travaillé dans des contextes très variés : zones urbaines, rurales, centre pénitencier, usine… S’il est vrai que je privilégie souvent l’espace public plutôt que le musée c’est que j’éprouve la nécessité de me confronter à des publics extérieurs aux références culturelles "beaux-arts". J’ai terminé cette année une résidence de 3 ans (ANTC) dans le cadre du projet de renouvellement urbain du quartier château, Duchère."

Extrait d'un texte critique de Jéremy Liron :
" Le travail de Vincent Genco consiste en des gestes simples, de petits déplacements et mariages, qui fournissent des images ou des situations qu’on a du mal à dire. Sinon de décrire ce qu’elles mettent en scène : un ponton dont les lattes disjointes battent comme un clavier au rythme de la houle. Ou encore, des lumières qui, disposées dans les roues de camions arrêtés, veillent les chauffeurs endormis sur une aires autoroutières (Eclipse). Une autre fois encore, il s’agit de bâcher une fontaine publique faite d’un alignement de jets. (...) A chaque fois, comme d’arracher les choses à leur ordinaire pour surprendre une inclinaison possible, révéler ce qu’elles portent en elles de fictions. On ne sait comment s’est initié l’histoire, ni ce qui demeure de ce petit coq-à-l’âne. On a du mal à dire ce qui fait tenir l’image durablement malgré sa légèreté, sinon cette indétermination qui suspend un moment les choses pour former une attirance confuse, esquisser une gravitation. C’est, je crois, dans ce trouble que la poésie se fait critique. Et critique, d’abord, le système d’énonciation qui la fonde. Le discours pourra se prendre longtemps à buter sur cette forme et à tourner autour sans percevoir l’évidence simple qui est en jeu." 

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