Le macLYON invite Giulia Andreani pour une exposition monographique retraçant plus d’une décennie de sa pratique artistique, tout en révélant l’évolution de sa peinture. Intitulée Peinture froide, l’exposition explore la représentation des pouvoirs au 20e siècle, qu’il s’agisse de guerres, d’art, de l’histoire officielle ou de celle des marges.
Férue d’histoire, l’artiste-peintre Giulia Andreani redonne une forte présence à la peinture figurative sur la scène artistique française. Son œuvre retrace les récits de l’Histoire et les luttes du 20e siècle, qu’elle réinterprète à travers des figures politiques, féministes et marginales. Ses peintures font émerger les traces du passé et soulignent leur résonance avec les enjeux sociétaux et politiques actuels.
Articulée autour de trois chapitres, l’exposition aborde successivement la fascination de l’artiste pour la « Grande Histoire », qui s’affirme par le pouvoir et la domination, la « Petite Histoire », qui fait ressurgir les figures oubliées et leur rôle social majeur, ainsi que l’inscription de la mémoire collective dans l’histoire de l’art. Giulia Andreani porte un regard critique et personnel sur les hiérarchies et sur le rôle que les figures historiques et les artistes occupent dans la société.
Réunissant plus d’une cinquantaine d’œuvres, des peintures et des aquarelles de formats variés, et dans une scénographie conçue spécialement pour l’exposition, Peinture froide évoque les sujets engagés chers à l’artiste mais aussi l'humour, souvent ironique, qui infuse dans ses œuvres. Une peinture monumentale inédite incarne l’aboutissement de ses recherches menées pour l'exposition et confirme la place désormais incontournable de Giulia Andreani parmi les artistes majeur·es de sa génération.
Le titre de l’exposition fait écho aux interrogations de l’artiste sur la manière dont les contextes politiques influencent la peinture, notamment celui de la guerre froide (1947-1991), période historique que Giulia Andreani étudie avec intérêt.
« Je me sens très concernée par ce qui se passe autour de moi et je réagis beaucoup à chaud, ma peinture s’inscrit dans une urgence extrêmement actuelle. Malgré la lenteur de l’exécution et une apparence très lisse, je fais une peinture d’énervée. »
Commissaire : Marilou Laneuville, Responsable des expositions et des éditions au macLYON
Du 6 mars au 12 juillet 2026
Au macLYON